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Quand on sera vieux

Chaque fois que l’on traverse une décennie  -50 ans, 60 ans, 70 ans-  le risque de faire face à une maladie mortelle, à une grave défaillance physique ou au début d’une démence s’accentue, semble-t-il. On pense à la maladie de Parkinson, à l’accident cérébro-vasculaire et à l’Alzheimer.

C’est avec un grincement de dents que ma conjointe et moi, on se rend compte que le temps file. Le cap de la cinquantaine s’éloigne trop vite, le cap de la soixantaine se rapproche trop vite.

Cela signifie que, comme les milliers de boomers au Québec, nous pourrions bientôt tomber en perte d’autonomie et ne plus pouvoir demeurer à domicile. Bientôt se calculant en nombre d’années, et non en nombre de décennies.

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Ici se pose la question. Si cela se produisait, il faudra trouver un nouveau mode d’hébergement. Mais où?

L’Association des ressources intermédiaires d’hébergement (ARIHQ) du Québec a tenu un sondage entre le 14 et le 25 mai auprès de 1000 répondants. Voici les résultats:

  • 69 % des répondants privilégieraient le domicile, pour eux ou leurs proches, comme premier choix d’environnement de soins et de service public advenant une perte d’autonomie;
  • Après les soins à domicile, 46 % des répondants prioriseraient les ressources intermédiaires comme environnement de soins et de services publics étant donné leur caractéristique « milieu de vie dans la communauté », versus 24 % pour les CHSLD;
  • 73% des Québécois choisiraient prioritairement les ressources intermédiaires comme environnement de soins et de service public contre 18 % pour les CHSLD/centre hospitalier.
  • 72 % des Québécois âgés de 55 ans et plus seraient plutôt favorables à l’hébergement en ressource intermédiaire contrairement à 18 % en CHSLD, centre hospitalier ou centre de réadaptation;
  • 86 % des Québécois estiment qu’étant donné le vieillissement d’une grande part de la population, le gouvernement devrait investir pour offrir un plus grand nombre de places d’hébergement en ressource intermédiaire.

Étonnés? Moi pas. Il est évident que la plupart des boomers aimeraient mieux continuer à vivre dans leur propre maison, dans la mesure du possible, ou du moins dans la communauté au lieu de s’isoler dans un établissement de santé. Suffit d’ouvrir l’oreille pour s’en rendre compte.

Pour le moment par contre, comme la plupart des boomers, ma conjointe et moi avons d’autres chats à fouetter. Il faut prendre soin de nos mères respectives qui, sur le point de franchir le cap des 80, perdent progressivement leur autonomie.

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