PUBLICITÉ

iStock

Propriété: baisse chez les jeunes

Selon une étude du BAC publiée récemment, les jeunes Québécois achètent de moins en moins de voitures. Ce sont les boomers, et ceux qui les ont précédés, qui permettent aux manufacturiers d’autos de multiplier les records de ventes mois après mois. Une situation similaire semble se dessiner dans le marché immobilier.

Une étude de la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), portant sur le retard du Québec en matière de taux de propriété par rapport au reste du pays, pointe dans la même direction.

Évoquant les plus récentes données de Statistique Canada, la FCIQ a découvert que le taux de propriété chez les moins de 25 ans a reculé de 2,5 points de pourcentage entre 2011 et 2016. Chez les 25 à 34 ans, c’est un recul de 2,8 points. Chez les 35 à 44 ans, c’est un recul de 2 points. Chez les 45 à 54 ans, c’est un recul de 0,4 point.

La FCIQ rappelle qu’elle réclame toujours une exemption des droits de mutation (taxe de bienvenue) à l’intention des premiers acheteurs pour les aider à devenir propriétaires. L’organisme songe à un crédit d’impôt remboursable lors de l’acquisition d’une première propriété. Elle réclame aussi une réforme du Régime d’accession à la propriété (RAP).

De façon globale, le nombre de propriétaires au Québec est toujours inférieur comparativement aux autres provinces canadiennes. Selon les données du dernier recensement de Statistique Canada, 61,3 % des ménages québécois étaient propriétaires en 2016. Ailleurs au pays, la moyenne est de 67,8 %.

Paul Cardinal, directeur – Analyse du marché à la FCIQ, déclare: «Bien que l’écart s’amoindrisse depuis 1971, le Québec se situe encore aujourd’hui bien en deçà de la moyenne nationale. Le taux de propriété des six régions métropolitaines ne fait pas exception, tout particulièrement celles de Montréal et de Sherbrooke qui affichent les plus faibles proportions de ménages propriétaires de toutes les RMR du Canada en 2016. »

D’autres facteurs expliquent le retard du Québec, selon la FCIQ. Elle évoque le nombre élevé de ménages composés d’une seule personne au Québec, soit 33% comparativement à 28% ailleurs au Canada, ce qui rend difficile la confection d’un budget pour payer la mise de fonds et l’hypothèque.

Autre facteur : le coût d’opportunité lié à la propriété, à savoir l’argent supplémentaire qu’un couple de locataires doit payer pour accéder à la propriété. Autrement dit, le sacrifice financier auquel le couple doit se soumettre pour devenir propriétaire. Au Québec, «l’écart entre les coûts associés à la propriété et ceux associés à la location est souvent plus grand qu’ailleurs au pays», explique la FCIQ.

L’étude est accessible en ligne.

Photo : iStock.com