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Les propriétaires livreront bataille

Québec Solidaire tient mordicus à empêcher l’expulsion d’un locataire de son logement entre le 1er décembre et le 31 mars et  s’oppose à la reprise d’un logement  si une personne de 65 ans et plus l’habite.

Au regard de l’Association des propriétaires du Québec (APQ), le projet de loi déposé par Québec Solidaire est non seulement un manque de respect envers les propriétaires, mais un acte de discrimination.

iStockphoto LP
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À propos des personnes âgées et la reprise d’un logement, le président Martin Messier déclare : «Pourquoi un statut particulier en fonction de l’âge? La reprise de logement n’est pas uniquement faite pour soi-même ou un descendant, soit un fils ou une fille, mais également pour un ascendant. Il se peut même que ce soit pour y loger un parent âgé. Donc, Québec Solidaire veut empêcher une personne de 65 ans ou plus de demeurer dans un des logements de ses enfants, proches d’eux, pour permettre à une autre personne âgée d’y demeurer! Où est la logique et les protections des ascendants dans tout ça?»

M. Messier ne comprend pas la volonté de Québec Solidaire de fixer les balises qu’on souhaite imposer lors de la reprise d’un logement  à partir du moment où une personne âgée occupe le logement, qu’elle soit ou non locataire.

«Offrir un droit au maintien dans les lieux pratiquement viager (sauf une reprise de logement à des conditions qui excèdent le bon sens) à un locataire, voire à un occupant sans lien contractuel, est hautement préjudiciable», lit-on dans le communiqué de presse.

«Il faut rappeler que le droit à l’usage du logement et à la reprise de celui-ci dans des cas très précis et rares, fait partie intégrante du droit à la propriété. Les locataires sont déjà très bien protégés par la loi dans le cas de reprise de logement. Le processus de reprise de logement est lourd et jamais un gage de succès, en plus de pouvoir s’avérer coûteux, car une indemnité est souvent à payer au locataire.

« Nous avons invité les chefs des quatre partis suite aux débats des chefs à suivre une formation sur le droit locatif. Après les avoir invité sur les bancs d’école de l’APQ, nous affirmons que nous les inviterons sur les bancs des tribunaux», de lâcher M. Messier.
Quant à l’expulsion d’un locataire entre le 1er décembre et le 31 mars,  voici le contenu du communiqué:

«Est-ce que Québec Solidaire sera solidaire des propriétaires de logements locatifs en les aidant à payer leur prêt hypothécaire pendant que leurs locataires sont confortablement installés dans le logement non-payé depuis 3, 4, 5 mois?

«Est-ce que Québec Solidaire entreprendra les démarches de collection des loyers impayés? Ces démarches s’avèrent déjà vaines envers les personnes qui ne reçoivent que l’aide de l’État. On demande donc clairement de faire vivre un locataire gratuitement dans son logement parce qu’il est âgé ! Ce genre de disposition ajoute au poids à porter sur les épaules du propriétaire et déresponsabilise le locataire.

«Les propriétaires d’immeubles à revenus sont déjà exténués par le droit locatif actuel et son application et de la protection offerte aux locataires, laquelle ouvre la porte toute grande aux abus. Il faut cesser de retirer les droits aux propriétaires d’immeubles avant que ceux-ci ne finissent par se retirer du marché.»

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