PUBLICITÉ

Les Chinois voient loin

iStockphoto
iStockphoto

Vers 2005, un homme d’affaires québécois qui avait ouvert plusieurs écoles de langues à travers le monde, en Chine notamment, m’avait raconté que les Chinois s’étaient montrés directs avec lui : leur projet de société, disaient-ils, était de battre les Américains et de devenir la première puissance mondiale dans un délai de dix ans.

À voir les nouvelles s’égrener sur les fils de presse, on peut dire que les Chinois mettent le paquet. Dans l’immobilier en tout cas.

Récemment, le pays du dragon inaugurait le Global Centre, le plus grand bâtiment du monde «d’un seul tenant» .  Le complexe équivaut à trois Pentagones américains, reconnu pourtant pour sa surface démesurée.

Le Global Centre abrite entre autres une plage artificielle de 5000 mètres carrés se déroulant près d’une mer d’eau douce.sous un soleil artificiel.  Nous y reviendrons bientôt dans la section inusité, le temps de mettre la main sur une photo.

Le 10 septembre dernier, l’agence France-Presse rapportait que la ville de Cancun, au Mexique, venait d’autoriser la construction d’un «Dragon Mart», qui deviendra le deuxième complexe commercial en termes d’importance en dehors de la Chine. Le projet avait été autrefois refusé. Pourquoi? Parce qu’il était jugé «surdimensionné». Exemple: la surface totale sera de 127 000 mètres carrés sur laquelle se disperseront 3040 locaux commerciaux. S’ajouteront 40 hectares de parcs publics.

Le premier Dragon Mart a été inauguré en 2004 à Dubaï.

L’été dernier, j’ai lu dans une dépêche de l’agence France-Presse qu’en 2009,  les Chinois avaient bâti vingt-cinq villas de luxes sur le toit d’un gigantesque centre commercial, dont la surface totale équivaut à trois terrains de football. Le hic est que le promoteur immobilier avait construit les résidences de luxe sans la permission des autorités.  Il a toujours refusé de les démolir malgré les multiples pressions. Par contre, il est maintenant strictement de les vendre.

Trouvez-vous que toute cette frénésie chinoise de vouloir être «the biggest of the world» évoque un tantinet la folie de Dubaï?

Photo iStockphoto LP