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Leonardo Di Caprio veut porter l’histoire à l’écran

Exceptionnellement, vu que c’est l’Halloween cette semaine, je vous offre une histoire inusitée tirant sur l’horreur. Une histoire qui a frappé l’imaginaire de l’acteur Léonardo Di Caprio. Je me tiendrai tranquille dans les douze prochains mois. Promis.

Des tueurs en série, l’histoire moderne en compte toute une légion. Mais un tueur en série qui tire les plans de son propre hôtel, le construit et le décore juste pour assouvir son côté animal, en connaissez-vous beaucoup?
Nous sommes en 1893. C’est jour de fête à Chicago. On célèbre le 400e anniversaire de l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique. L’événement s’appelle le « World’s Fair ».

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Des milliers de touristes affluent à Chicago. Pour un tueur en série, c’est un cadeau du ciel.

Herman Webster Mudgett en profite pour ouvrir son hôtel qu’il a construit de ses propres mains. Je vous le rappelle, il s’est même occupé du design. Il appelle son hôtel  le « World’s Fair ». Un coup de marketing quoi!

Qui est cet homme? Il est né au New Hampshire. Son père est alcoolique violent et sa mère une femme très pieuse. Webster Mudgett est diplômé de l’Université du Michigan en médecine.

Il est victime d’une obsession: la mort.

À son arrivée à Chicago à la fin des années 1880, il change d’identité. Il se fait appeler Dr. Henry Howard Holmes. Il se trouve un emploi dans une pharmacie. Il finit par acheter le commerce. Puis, il disparaît quelques années.

De retour à Chicago en prévision du « World’s Fair », il entreprend la construction de l’hôtel juste en face de la pharmacie.

Une pharmacie et différents commerces se trouvent au rez-de-chaussée. Au-dessus, les deux étages renferment une centaine de pièces, sans fenêtre mais dotées d’une porte vers l’extérieur. Des escaliers ne mènent nulle part. À vrai dire, l’aménagement est plutôt troublant.

Durant la construction, le Dr. Holmes a pris soin de changer souvent d’ouvriers. Plutôt troublant.
Une fois l’hôtel ouvert, le Dr. Holmes se met en marche. Le meurtre commis, il balance les corps par une chute qui mène au sous-sol. Là se trouvent fournaises, fours crématoires, puits d’acide. L’homme dissèque les corps et commet des atrocités qui évoquent la barbarie nazie.

Certaines parties des corps sont vendues à des écoles de médecine.

Des membres de son personnel figurent parmi les victimes, des touristes pour la plupart.

La fête à Chicago terminée, le Dr Holmes quitte pour le Texas où il tente d’ouvrir un deuxième hôtel. En vain.

Il promène ses godasses à travers les États-Unis et le Canada où, découvrira-t-on plus tard, il commet d’autres meurtres. Il est arrêté à Boston en 1894.
L’enquête des policiers les a menés jusqu’à l’hôtel de Chicago. Bilan : le Dr Holmes aurait tué entre 20 et 100 personnes, incluant ses meurtres durant ses déplacements dans le nord de l’Amérique.

En fait, il a revendiqué 27 meurtres mais seulement quatre ont été confirmés à l’époque. Le bilan s’est mis à gonfler dans les années suivantes.

Faut dire que certains corps étaient si démembrés et décomposés dans le sous-sol de l’hôtel de Chicago qu’il était impossible de les identifier.

Les victimes étaient des femmes pour la plupart, des blondes surtout. Mais il y avait aussi des hommes et des enfants.

Surnommé le château de la mort, l’hôtel de Chicago que le Dr. Holmes avait minutieusement construit et décoré a été la proie des flammes en 1895.

Le site est occupé aujourd’hui par un bureau de poste.

Le Dr Holmes s’est marié trois fois sans jamais divorcer. Il avait même assassiné les trois enfants d’un complice.

L’écrivain Erik Larson a écrit un roman sur l’histoire du Dr Holmes : Le Diable dans la ville blanche.

Leonardo Di Caprio a acheté les droits d’adaptation audiovisuelle en 2010.

Source : les articles H.H. Holmes, anglais et français, de Wikipedia citées par L’Hebdo Journal

Source photo : Toile TMoran Brooklyn Museum Chicago Word’s Fair sur Wikipedia domaine publique US