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Fa frett on gèle!

Ce matin en me levant, j’ai ouvert les rideaux. Wow!Un ciel bleu magnifique! Un beau dimanche en perspective!

Je regarde la neige scintiller, les autos « fumer »,une fille passer, le cache-cou monté jusqu’au front. J’ai un sombrepressentiment. Je baisse le regard. Il y avait de la glace à l’intérieur, aubas de la fenêtre. Brrrrrrr! Je sors ou pas?

En farfouillant sur le Web (j’ai décidé de ne passortir), je trouve un communiqué de presse de l’Association provinciale desconstructeurs d’habitation du Québec (APCHQ). Il porte justement sur la condensationintense en période de grand froid. Quel heureux hasard! Voici l’essentiel ducommuniqué.   

« Avant de remettre en question la qualité dela fenestration de votre maison, il est important de comprendre certainsprincipes de base. L’air est un gaz qui, en fonction de sa température, peutcontenir plus ou moins de vapeur d’eau. Plus il est chaud, plus il peutcontenir de la vapeur d’eau sans créer de problèmes. À titre d’exemple, levitrage des fenêtres ne s’embue pas lorsqu’il fait 30 °C pendant l’été et quele taux d’humidité relative est de 95 %. Pourquoi? Parce que lorsqu’un gaz estchauffé, les molécules se distancent et laissent plus de place à la vapeurd’eau. Le même principe s’applique pendant l’hiver : à une température donnée –supposons 20 °C – l’air peut contenir 50 % d’humidité. Lorsque la températurechute rapidement, il ne peut plus contenir la même quantité de vapeur d’eau.Pour le même volume d’air, le taux d’humidité relative montera en flèchejusqu’à ce qu’il atteigne le point de saturation, soit 100 %. Habituellement,le surplus de vapeur d’eau se dépose sur les surfaces les plus froides, soit levitrage des fenêtres et des portes. Le phénomène s’accentue lorsque le cadre dela fenêtre forme une tablette qui prive le bas du vitrage de la chaleur. »

Entrevous et moi, ça ne peut pas être plus clair. Voici des conseils gracieuseté del’APCHQ :

« Les experts affirmeront qu’un verreénergétique, des intercalaires isolés et la position du vitrage dans l’axe dumur peuvent prévenir ces problèmes. Selon André Gagné, directeur de l’expertisetechnique de l’APCHQ, ces recommandations peuvent contribuer à réduirel’expression de ce phénomène climatique, mais lorsque la température extérieurepasse de -10 à -30 °C en quelques heures, le vitrage subit tout de même lesvariations de température. « Lorsque le taux d’humidité ne suit pas la courbede chute de température extérieure, il est pratiquement certain de voirapparaître de la condensation », souligne-t-il.

« Pour éviter ce problème, le taux d’humiditérelative de l’air intérieur doit suivre la courbe de chute de la températureextérieure. La capacité des appareils de ventilation chargés de faire cetravail varie, si bien qu’il est possible que certains échangeurs d’air nepuissent abaisser ce taux assez rapidement. En posant des gestes simples, vouscontribuerez à optimiser le fonctionnement de ces appareils et à réduire lacondensation sur les fenêtres de votre maison. Par exemple, limitez la quantitéde plantes qui agrémentent votre intérieur, vérifiez que votre sécheuse estbien raccordée, évitez d’abaisser la température intérieure ou d’entreposervotre bois de chauffage au sous-sol. Il est également recommandé d’activer lesventilateurs de la cuisine et de la salle de bains après chaque utilisation, enprenant soin de ne pas prolonger indûment les douches. Les grilles deventilation doivent être localisées aux bons endroits et ne pas être obstruéespour fonctionner à pleine capacité. Aussi, si ce n’est déjà fait, enlevez lesmoustiquaires de vos fenêtres; abstenez-vous de fermer les stores ou les toilespendant la soirée, ce qui permettra à la chaleur provenant du système dechauffage de réchauffer le vitrage. »

Je viens d’apprendre qu’il fera moins quarante la nuit prochaine. Bonne nuit tout l’monde!

Photo Chinayak.over-blog.com