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Coup de main de la SCHL aux investisseurs

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Mes grands-parents maternels habitaient chez oncle Léo et tante Simone. Ils étaient trop pauvres pour se payer un logement. Et leur santé déclinait à la vitesse de l’éclair. Tout se liguait contre eux. Ils devaient habiter chez l’un de leurs enfants, sinon c’était la rue.

Même scénario pour mon grand-père paternel qui habitait chez oncle Alexandre et tante Fernande. Cette nécessité de vivre chez l’un des enfants de la famille était vécue à l’époque par une grosse partie des gens de 55 ans et plus. On parle ici du milieu des années 60.

Puis le Québec a basculé dans l’ère moderne et son économie s’est mise à rouler. Les dollars ont afflué dans les comptes en banque. La classe moyenne s’est développée.  Cinquante plus tard, les choses ont bien changé.

Non seulement une bonne part des aînés de 55 ans et plus ne vivent plus chez leurs enfants, mais ils ont des critères bien établis lorsque vient le moment de choisir un mode de résidence. Ils ont leurs exigences, monétaires et autres. Et, l’argent aidant, les profils chez les 55 ans et plus se sont multipliés. L’image classique de «mémé» et de «pépé» est maintenant une image parmi tant d’autres.

Pour l’investisseur en immobilier, reconnaître les profils et les exigences chez les 55 ans et plus est devenu une étape incontournable.

Pour l’aider à s’y retrouver, la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) a pondu une nouvelle version de son rapport, Le logement des aînés au Canada : le guide du marché des plus de 55 ans,  une série de cinq volumes disponibles en ligne.

Le deuxième volume se concentre sur les profils et les exigences des 55 ans et plus. La SCHL a structuré le tout en cinq éléments «en fonction desquels on peut segmenter le marché du logement des aînés», lit-on dans le communiqué de presse.

Voici les cinq éléments rapportés de façon intégrale:

  1. L’âge. La segmentation des aînés en groupes d’âge définis (par exemple, les pré-aînés, de 55 à 64 ans; les jeunes aînés, de 65 à 74 ans; les aînés âgés de 75 à 84 ans; et les aînés très âgés, 85 ans et plus) peut être une étape importante au moment d’effectuer une analyse de faisabilité. Dans le passé, les parrains d’établissements de soins de longue durée pouvaient cibler presque la totalité du groupe de personnes âgées de 65 ans et plus. Aujourd’hui, toutefois, l’âge moyen auquel les aînés emménagent dans une résidence pour personnes âgées est plus près de 85 ans. En conséquence, les promoteurs qui se fient à des données périmées risquent de surestimer leur bassin de résidents potentiels.
  2. Le style de vie. La segmentation selon le style de vie permet de cerner des différences et des distinctions plus subtiles que le simple regroupement en fonction de l’âge. La segmentation en fonction du style de vie permet de catégoriser les gens en fonction de leurs intérêts, de leurs opinions et des façons dont ils préfèrent passer leur temps, quel que soit leur âge. La segmentation peut être fondée sur le degré d’autonomie des personnes, les commodités souhaitées et les besoins relatifs aux soins de santé. Elle peut aussi être fondée sur des données relatives à la démographie, au comportement des consommateurs et à la géographie pour regrouper des ménages qui partagent certaines caractéristiques en présumant qu’ils partageront aussi probablement les mêmes préférences en matière de logement.

(la suite demain)

photo : iStockphoto LP