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Du bruit, jour et nuit

Près de 100 000 Montréalais vivent dans un quartier où un bruit semblable à celui d’un sèche-cheveux se fait entendre, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

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«Dans l’ensemble de l’île de Montréal, le bruit ambiant extérieur oscillait entre 50,5 et 68,8 décibels (dBA) avec une moyenne de 58,3. Concrètement, 50 dBA équivalent au bruit d’une discussion à voix à peine plus basse que la normale, tandis que 68,8 dBA s’apparentent au son d’un sèche-cheveux», écrivait Martin Lasalle dans le journal Forum de l’Université de Montréal, en faisant référence à une recherche effectuée par un groupe de chercheurs sous la direction d’Audrey Smargiassi, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

Autre découverte: les Montréalais les plus défavorisés sont ceux et celles qui sont davantage exposés au bruit ambiant. Du moins durant l’été.

À première vue, je me suis dit que c’était normal. Malheureusement, ce sont souvent les moins nantis qui écopent. Je me trompais. Selon Mme Smargiassi, le bruit ambiant et continu affecte davantage la classe aisée dans les grandes villes, comme à Paris.

C’est dans les quartiers du nord-ouest de l’île, où figure un secteur industriel important, et dans l’ouest à proximité de l’aéroport Montréal-Trudeau et des diverses autoroutes qui se croisent, que le bruit est le plus élevé.

80 dBA équivaut au bruit moyen de la circulation (une exposition de huit heures provoque des dommages auditifs), 90 dBA équivaut au bruit d’une rame de métro ou d’un robot culinaire, 120 dBA au son d’une discothèque et 135 dBA à un avion qui décolle.

Voilà des données que les propriétaires aiment avoir en main quand vient le moment de savoir quel quartier choisir.

En ce qui nous concerne, nous demeurons dans un quartier que les avions survolent chaque jour. Nous pouvons lire les lettre sur le fuselage tellement ils volent bas. Ma conjointe déteste.

Référence:
L’article Les plus défavorisés sont les plus exposés au bruit, signé Martin Lasalle, édition 18 mai 2015

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